Pourquoi j’ai choisi le slowpreneuriat ?

Mon parcours vers l’entrepreneuriat conscient

Le slowpreneuriat : un mot qui s’est imposé à moi comme l’étiquette parfaite pour décrire ce que je faisais déjà, même si je ne le savais pas vraiment.

Bien sûr, c’est un processus et je suis encore sur le chemin à l’heure où j’écris ces lignes.

Étant donné mon positionnement clairement affiché slowpreneuriat, j’ai trouvé important de partager les raisons qui m’ont amenée jusqu’ici.

Un Nouveau Départ Après le Burn-out

Comme de nombreux entrepreneurs en reconversion, j’ai traversé un burn-out sévère, accompagné d’une dépression profonde. Je n’ai jamais fait les choses à moitié, même dans la maladie.

Cette expérience a été un tournant majeur dans ma vie.

Cela m’a obligée à reconsidérer mes priorités et à remettre en question les modèles traditionnels de réussite. J’ai réalisé que le bonheur ne se mesurait pas en termes d’argent ou de statut social. Mes moments de plus grande satisfaction n’étaient pas liés à mes réussites matérielles, mais plutôt à ma capacité à profiter de la vie, à être entourée de mes proches et à prendre soin de moi-même.

J’ai mis 10 ans à m’en remettre, sans exagérer !

10 ans où j’avais perdu toute ambition, toute envie de prendre des responsabilités… enfin pas l’envie, mais j’avais peur… peur que ça recommence. Alors pour esquiver, je me limitais beaucoup.

Mais l’envie d’entreprendre, qui était au fond de moi depuis des années, a repris le dessus.

La Coop 5 pour 100 et l’appel de l’Entrepreneuriat

J’ai d’abord commencé par un projet collectif, La coop 5 pour 100. Nous étions une dizaine de porteurs de projets, accompagnés de plus de 400 bénévoles, pour développer un lieu atypique accueillant une ressourcerie, un café-cantine, une épicerie bio et des ateliers partagés.

Cette expérience m’a permis de reprendre confiance en moi et en mes compétences, dans un environnement bienveillant, sans hiérarchie, et avec une grande autonomie.

J’ai réussi à co-créer et co-gérer une véritable entreprise (Société Coopérative d’Intérêt Collectif – reconnue d’utilité publique) avec la création de 11 emplois salariés et tout ce qui va avec administrativement, juridiquement, etc.

J’ai appris énormément au sein de cette coopérative. Ça m’a convaincu que j’avais assez de force pour me lancer en tant qu’entrepreneure individuelle et gérer mon propre business.

La Transition vers le Slowpreneuriat

Peu de temps avant le confinement (number#1), j’ai donc demandé une rupture conventionnelle et je me suis lancée dans cette nouvelle aventure.

Cependant, au début, habituée au salariat pendant 15 ans et venant d’un milieu ouvrier avec une grande valeur travail, j’ai reproduit le même rythme de travail que lorsque j’étais employée, voire pire.

En plus, quand son conjoint travaille à l’extérieur et rentre le soir et que nous, on travaille de la maison, on se sent obligé de justifier le temps qu’on a passé. On se sent tout le temps obligé de se justifier en fait.

Révéler Mon Vrai Rythme et Ma Vision

J’ai toujours été très disciplinée, une élève studieuse qui suivait les règles et le cadre imposé. Je me suis rendu compte que je suivais inconsciemment ce même schéma dans mon activité entrepreneuriale.

On sait qu’on peut aller faire ses courses quand il n’y a personne dans les magasins, faire une balade quand tout le monde est au boulot… mais on s’en empêche bêtement parce que dans nos croyances, on doit travailler de telle heure à telle heure et tels jours de la semaine pour faire comme tout le monde.

De plus, en tant qu’entrepreneur, on ressent constamment une pression externe pour réussir rapidement. Tout le monde veut savoir si ça marche, si tu as des clients, etc. Donc, on se doit de se bouger le plus possible pour pouvoir dire aux autres (mais surtout à soi-même finalement) qu’on s’épuise pour notre business car c’est comme ça qu’on va réussir. On est même fier de dire qu’on est débordé…

Vivre à Mon Rythme en Tant qu’Entrepreneure

Lorsque l’on se lance dans l’entrepreneuriat, on est souvent animé par le désir de faire bonne impression, de travailler intensément et de manière acharnée pour obtenir des résultats le plus rapidement possible.

Toutefois, il arrive que l’on ne suive pas le bon ordre des choses et que l’on s’attarde sur des tâches qui semblent importantes, mais qui en réalité ne le sont pas. Par exemple, j’ai passé des jours et des nuits à chercher un nom pour mon entreprise, à acheter des noms de domaine… pour finalement revenir à l’utilisation de mon propre nom. En somme, j’ai réalisé que j’avais consacré beaucoup de temps et d’énergie à des détails superficiels.

Pendant un an, j’ai culpabilisé à l’idée de prendre du temps pour moi, de vivre à mon propre rythme, de faire des courses quand les magasins étaient vides ou de me détendre en plein milieu de la journée.

Puis, j’ai réalisé que je n’avais pas à me justifier.

Mettre en Priorité Son Bien-Être

Au bout d’un an, j’ai assumé le fait que je m’étais lancée dans l’entrepreneuriat pour avoir notamment la liberté de gérer mon emploi du temps.

Je n’avais en réalité de compte à rendre à personne, et même mon conjoint se moquait de mes horaires de travail, pourvu que je sois épanouie et que mon activité se développe comme je le souhaitais.

J’ai compris que je pouvais travailler à 6 heures du matin ou le week-end si je le souhaitais, prendre du temps pour moi à midi, passer du temps avec ma mère le mercredi, voir des amis, faire des balades quand le temps était favorable. En bref, vivre à mon rythme tout en travaillant de manière plus efficace, puisque je respectais mon énergie.

Le slowpreneuriat : Mon Choix Éclairé

J’avais enfin compris que je pouvais façonner mon activité autour de mes envies et pas l’inverse.

Et ça, ça a clairement tout changé.

J’ai réalisé que pour mieux travailler, il fallait que je me mette en premier plan. Je ne voulais pas revivre un burn-out, une expérience malheureusement courante chez les indépendants.

Ça veut dire que j’ai posé un cadre qui me convient et que je crée des offres qui rentrent dans ce cadre. J’ai dû repenser ma stratégie en fonction de mon temps disponible.

J’ai également écouté mon envie de diversité. Je m’ennuie rapidement et j’ai besoin de changements réguliers. J’aime travailler avec certains clients sur le long terme, mais j’aime aussi rencontrer différents profils de clients, aider un maximum de personnes et comprendre des situations variées pour enrichir mes compétences et mes relations.

Le slowpreneuriat comme Réponse à Mes Attentes

Le slowpreneuriat répond à mes attentes pour de nombreuses raisons.

Il me permet de me placer au centre de mon activité. Je suis consciente que pour réussir professionnellement et personnellement, je dois prendre soin de moi et de mes besoins.

Le Slowpreneuriat me donne la liberté de créer mon propre cadre de travail, en accord avec mes valeurs et mes aspirations.

Il me déculpabilise de ne pas suivre les normes de l’entrepreneuriat traditionnel. Je réalise que je ne suis pas seule à vouloir gérer mon entreprise différemment, à ne pas vouloir me conformer aux injonctions et aux diktats du modèle « classique » de l’entrepreneuriat.

Pour moi, le slowpreneuriat représente l’avenir de l’entrepreneuriat, une approche plus respectueuse de soi et des autres.

Le slowpreneuriat respecte profondément les éthiques de la permaculture, notamment celle de « prendre soin des personnes ». Je suis convaincue que pour prendre soin des autres, je dois d’abord prendre soin de moi-même. C’est comme la métaphore du masque à oxygène dans l’avion : je dois le mettre sur moi en premier avant de pouvoir aider les autres.

J’ai donc choisi le Slowpreneuriat en accord avec mes valeurs sociales.

Mon cheminement vers le slowpreneuriat a commencé avec le mouvement Slow Food, puis Slow Life. J’ai toujours été préoccupée par la promotion d’une économie locale, d’une agriculture biologique ou raisonnée, et de la valorisation des producteurs locaux. D’où mon engagement de plusieurs années à la Coop 5 pour 100.

J’ai réalisé que j’avais besoin de ralentir, de prendre le temps de savourer la vie et de me reconnecter à mes priorités.

J’ai également remis en question ma conception de l’ambition. Pendant longtemps, j’ai associé ce mot à l’argent, au pouvoir et à l’écrasement des autres. Mais j’ai finalement compris que je pouvais redéfinir l’ambition selon mes propres envies et aspirations. Je me suis émancipée des standards imposés par les réseaux sociaux et j’ai trouvé le courage d’admettre que mes ambitions peuvent sembler plus modestes aux yeux des autres. Mais peu importe, ce sont mes propres ambitions, en accord avec mes valeurs et mes désirs. C’est pour cela que j’utilise désormais ce mot dans ma communication. Il a réellement une saveur particulière.

En choisissant le slowpreneuriat, je m’autorise à vivre ma vie selon mes propres termes, à poursuivre mes objectifs personnels et professionnels à mon rythme, et à trouver un équilibre qui me permet d’être épanouie et alignée avec mes valeurs.

Alors, envie de rejoindre le mouvement slowpreneuriat avec moi et tous les autres qui l’ont déjà testé et approuvé ?

Si tu sens que tu as besoin d’aide, je serai ravie de t’accompagner à mettre tout ça en place.

Pour qu’ensemble, on réalise tes ambitions !